Ayant constaté la nécessité de dépassement des approches probabilistes du risque, Georges-Yves Kervern s'est attaché à modéliser les situations de danger. Il s'est à l'époque appuyé sur la théorie de la description, une méthode de conceptualisation que développait la physicienne Mioara Mugur-Schächter.

Initialement Mioara Mugur-Schächter a mené une thèse sous la direction du le père de la dualité ondes-corpuscules, Louis de Broglie. Spécialiste de la Mécanique Quantique, marquée par la distance qui sépare la vie quotidienne naturellement observable d'une part, et l'objet d'étude de la Mécanique Quantique d'autre part, elle développe une méthode de conceptualisation permettant d'expliciter pas à pas les étapes conceptuelles que parcourent les chercheurs pour modéliser leurs objets d'études : la Méthode de Conceptualisation Relativisée (MCR).

Mioara Mugur-Schächter consacre un ouvrage au titre évocateur à cette méthode : "Sur le tissage des connaissances". Le lecteur peut se demander ce qui a guidé le choix de ce titre. Ci-dessous, nous vous  proposons une représentation graphique des étapes MCR ayant mené aux Cindyniques du second ordre : sans avoir nécessairement besoin d'approfondir, vous comprenez alors pourquoi Mioara Mugur-Schächter parle de "tissage" des connaissances.

Et vous mesurez alors à quel point les risques, les vulnérabilités des situations de danger, décrits par les Cindyniques du premier ordre, sont profondément intriqués avec les conflictualités et les conflits, décrits par les Cindyniques du second ordre.

Cela vous permet de mieux comprendre en quoi la méthode Cindynique est particulièrement adaptée à la complexité des situations réelles où risques et conflits co-existent.